
"Les nuages sont des troupeaux, nuages assemblés dans un galop tournant, tandis que le vent, bon écuyer, les presse en faisant claquer “le fouet de l’éclair”. On pourrait dire que la contemplation des nuages nous met devant un monde où il y a autant de formes que de mouvements ; les mouvements y donnent des formes, les formes sont en mouvement, et le mouvement toujours les déforme. C’est un univers de formes en continuelle transformation."
Baudelaire, l’homme des villes, le poète de l’humain, pris soudain par la puissance de la contemplation cosmique, ajoute : “Chose curieuse, il ne m’arrivera pas une seule fois, devant ces magies liquides ou aériennes, de me plaindre de l’absence de l’homme."
Gaston Bachelard, L’Air et les Songes, Librairie José Corti, 1943.
“Que dire après Bachelard si ce n’est que
retourner regarder vivre les nuages partout dans le monde pour finir quelques rêves inachevés... une image vaut 1000 mots..."